Phnom Penh, plein d'peine ..


Moi qui me réjouissais d'arriver au Cambodge...wah la claque que je prends !! Après 10 semaines de voyages, me voilà dans la grande capitale. Et le moins que je puisse dire c'est que ça n'a rien à voir avec ce que j'ai pu voir auparavant. Certes je suis bien de retour à l'Asie avec tuk-tuk partout, des millions de scooters aussi pourris les uns que les autres, avec des charrettes juste mythiques, des femmes qui vendent à manger au bord des routes... mais ce qui me frappe c'est indéniablement la pauvreté et la saleté. C'est inimaginable de vivre dans des tonnes de déchets ! Imaginez vous faire la grillade chez vous et vous laissez vos déchets par terre, normal, de toutes façons on les mettrait où ? !! C'est ce qu'il se passe ici. Du plastique en veux-tu en voilà. Et là au milieu les gens sont paisiblement assis et vivent leur petite vie, les enfants courent et jouent, normal ! Comment ne sont-ils pas plus malades, je me demande ?? Plus l'on s'éloigne de la ville et plus ça devient précaire. Les routes sont parfois plus entretenues ce qui laisse la possibilité de se croire en safari 🤣


À Phnom Penh, j'ai pris le temps de visiter la prison et les champs où étaient tués les prisonniers comme vous l'avez vu. Mais j'ai aussi été visiter la 2ème plus grande ONG du Cambodge, Pour un Sourire d'Enfant (PSE). La plus grande étant bien sûre la Croix Rouge. PSE n'a qu'une vingtaine d'années et elle prend en charge désormais plus de 6000 enfants et plusieurs milliers de familles. Cette organisation est née suite à la visite d'un couple français au Cambodge. Eux aussi ont été frappés par la pauvreté mais surtout par les enfants pieds nus fouillants dans la décharge publique, à côté de machines de chantier en action. Les enfants affamés mangeaient ce qu'ils trouvaient et récupéraient ce qui pouvait peut-être être vendu pour rapporter quelques sous à la famille. Tout d'abord, les deux français ont organisé des repas aux abords de la décharge. Mais ca devenait trop petit, le projet prenait trop d'ampleur. Face à l'urgence, il leur a fallu trouver un terrain pour monter quelque chose de correct ! Bref je vous la fait version rapide (Fini les théories de sociaux 🤣). Aujourd'hui, c'est une énorme organisation qui vit uniquement sur les dons. Les enfants sont scolarisés car la plupart d'entre eux n'allaient pas à l'école puisqu'ils devaient subvenir aux besoins familiaux. Ils sont suivis médicalementsi besoin. 400 d'entre eux dorment au centre de Phnom Penh, les autres rentrent le soir. En parallèle, les familles reçoivent du riz, qui compense le manque à gagner de leur enfant. Car oui, sans ça, les familles ne laisseraient pas venir leur enfant s'instruire... malheureux ! Par contre ce qui est heureux c'est la réussite de ces enfants au centre. 0,01% d'absentéisme alors même qu'ils ont 2x plus d'école qu'à l'école publique ! Les enfants rattrapent 2 niveaux en 1 année, et ils sont contents !!!! Ça change de chez nous ! Plus grands, ils ont accès à une formation. L'école hôtelière de Lausanne (Meilleure école du monde a dit la personne de la visite !) a un grand rôle chez PSE, car des jeunes sont formés au métier et soutenus par l'école lausannoise. C'est drôle de se faire servir en grandes pompes un jus d'orange !! Les familles aussi sont suivies par PSE, des mamans en atelier couture font par exemple les uniformes des enfants pendant que leur bébé est gardé par la crèche du centre !! Bref c'est une affaire qui roule !!

Pendant ma visite, j'ai été touchée par la joie de ces enfants, les cris, la bonne humeur !! Ça fait du bien bien cette innocence de l enfance 😉


Bref, j'ai eu ma dose d'émotions à Phnom Penh et je suis partie au Sud, dans les plantations de poivre. Il fait moche, comme mon moral 😅 je me crois a Cortaillod en novembre !!!


Je vous souhaite une bonne journée !!! Bisous